Java plutôt pas mal !

Le Volcan Semeru en p'tit là bas!

Quelques minutes de retard pour notre vol low cost au départ de Denpasar... On aurait bien dormi un peu plus ce matin. L'avion décolle de Bali pour l'île de Java. A travers le hublot le spectacle est magnifique, on voit les volcans qui fument, voilà ce qui nous attend, chouette !

Tâchons d'abord de trouver un bus pour la gare routière de Surabaya, easy ! Ensuite, correspondance pour Pasuran...Quelques petits gâteaux pour la route et c'est parti, le bus est climatisé, tout s'enchaîne nickel.

D'après le guide du routard (ou bien du galérien, vous comprendrez très vite...), si on descend à Pasuran, on devrait trouver un bémo (un mini van collectif) pour monter au village de Tosari, d'où partent des excursions pour le volcan Bromo. Ni une ni deux on se retrouve entourés d'une brochette de «drivers» indonésiens et de cinq écolières qui jouent les traductrices. Finalement, on est monté dans un bémo  avec quelques mères de familles. Couleurs locales. Tiens, elles descendent déjà, nous voilà seuls avec le driver direction Tosari.

Che guevara au volant

La colonne vertébrale un peu nouée mais les cheveux au vent, l'aventure en bémo à travers les rizières et les petits villages est marrante et agréable. Mais à l'entrée du dernier village, avant de grimper dans la montagne, plusieurs motards font signe au chauffeur de s'arrêter, plutôt menaçants les mecs. Et là ça s'est gâté... Le chef de la bande a commencé à nous parler mais son anglais inexistant rendait le dialogue... inexistant ! Du coup nous avons échangé via traducteur électronique sur son vieux téléphone tout pourri, folklo!

"Descendre du bémo et continuer sur nos motos, c'est la règle" voilà le message qu'on pouvait plus ou moins décrypter sur le téléphone... Nous n'étions pas vraiment chauds à l'idée, nous avons donc résisté et demandé des explications. Au bout d'un moment, Nico est sorti du bémo, il a déplié toutes ses grandes jambes, négocié avec le chauffeur du bémo qui demandait tout son argent (alors qu'on avait fait la moitié du chemin) et à force, les mafieux nabos, sans doute fatigués par cette négociation sans fin, ont fini par céder! On les a eu à l'usure, ouf ! Le chauffeur n'était pas très à l'aise lui non plus, espérons qu'il n'ait pas eu de problèmes en redescendant... Nous, on a sauvé notre peau et on va passer une courte nuit à 1 700m d'altitude, cool !

Coucher de soleil à Tosari

Réveil à 3h du mat' et départ en 4x4 avec un autre couple ( on partage les frais, ça fait du bien au porte-monnaie ). Les jeeps se suivent en ribambelle jusqu'en haut du mont Penajakan, on va s'agglutiner avec un tas d'autres touristes à 2 770m d'altitude pour voir le lever du soleil. Le point de vue est magnifique, le Bromo et le Semeru droit devant nous, super !

Le Semeru et le Bromo fument leur clope dès le réveil 

Un business bien ficelé, une multitude de warung (resto-boui-boui) proposent des nasi goreng (spécialité indonésienne à base de riz frit), ça vous tente pour le petit déj ? Pas cette fois, une boisson chaude suffira avant de repartir en 4x4 pour le volcan Bromo.

Notre vaisseau pour le Paris Dakar 

Les roues motrices patinent dans la mer de sable, c'est un décor surprenant. Une nuée de cavaliers proposent leur service pour gravir le volcan à cheval, ça donne un côté far west au site, c'est beau cette poussière. Mais nos poumons ont pris cher ce jour là, on a du mal à respirer. Après 30 minutes de grimpette on arrive enfin en haut du cratère, yes ! Quelque chose qu'on ne voit pas tous les jours, ça valait le déplacement...

Oh Lucky Luke !

Le pélerinage de saint jacques de compostelle

T'as pas intérêt à me pousser !

Le couple de Singapour avait repéré des cascades à voir avant de rentrer à Surabaya. L'idée de se baigner sous des belles cascades était plutôt séduisante. Mauvais plan en fait, le chauffeur du minibus était complètement dingue et on a galéré pour atteindre ces p** de cascades, de nombreux passages de rivières en tongs plutôt périlleux, aucune cheville en vrac ouf !

Ahhhh bah enfin les voilà !

Allez on serre les fesses, encore quelques kilomètres et une fois à Probolinggo, on pourra reprendre un gros bus local comme à l'aller. Enfin, c'est ce qu'on pensait. On s'est fait rouler dans la farine, le bus pour Surabaya n'était ni direct ni climatisé (certes, les fenêtres et la porte arrière sont restées ouvertes tout le trajet...) et le conducteur avait bu un litre de redbull. La conduite en indonésie est un sport national apparemment, le voyage n'est pas de tout repos ! Des vendeurs, des femmes et des enfants sautent et montent dans le bus pendant qu'il roule...alors qu'à Paris on ne peut même pas descendre à un feu rouge...

Une fois à Surabaya, il est tard, on est épuisé, un taxi s'impose. Le chauffeur nous propose de trouver un hôtel, ok. Le 1er était immonde, un rat dans la cuisine et la salle de bain remplie d'insectes douteux. Le 2ème est plus cher mais correct, ça ira pour une nuit.

Le lendemain, cinq heures de train pour relier Surabaya à Yogyakarta, ça passe vite avec des sièges inclinables et de la place pour les jambes, c'est très confortable le train à Java ! On est resté 5 nuits dans un hôtel avec piscine et buffet pour le petit déj', on en a bien profité. Petite mauvaise surprise la 1ère nuit  on s'est fait réveillé par la prière à 4h du mat', les hauts parleurs diffusent les paroles de l'imam dans toute la ville TOUS les matins et plusieurs fois dans la journée. Personne nous avait prévenu, on a été très surpris en plein sommeil, ça résonne dans la chambre,  le volume est assourdissant, bref difficile de sécher la prière du matin !

C'est pourtant dans cette région que se situe le plus grand monument bouddhiste du monde : le temple de Borobudur.

Voilà ce qu'on a découvert au lever du soleil dans la vallée, le spectacle est de toute beauté avec les volcans en arrière plan.

Le volcan Merapi et Borodur sous la brume du matin

C'est une pyramide de 35m de haut et de 123m de côté, 9 terrasses, 504 statues représentant Bouddha, 72 stûpas (cloches), 108 niches...Les matheux y verront un un symbolisme bien connu dans la culture asiatique : Neuf est le chiffre du yang, celui de la plénitude !

Construit au IXème siècle, la restauration dans les années 50 était indispensable grâce à l'aide de 27 pays et de l'UNESCO, le site est magnifique.

Nico allez sors de là maintenant !

Avec toutes ces cloches, où sont les oeufs de Pâques ?

Dans la campagne de Yogya, on compte plusieurs temples bouddhistes mais aussi une multitude de temples hindous. Ces deux religions ont coexisté sur l'île pendant plusieurs siècles avant que l'Islam ne s'impose progressivement à partir du XIIè siècle.

En route pour la plaine de Prambanan pour découvrir un de ces temples hindous. En bus local c'est très facile d'y aller et vraiment pas cher, inutile de payer une agence. Ici se trouvent un ensemble de plusieurs temples dédiés aux principales divinités venues de l'Inde : Çiva, Vishnu, Brahma, Nandi et Garuda.

Bonne nuit Prambanan 

Le Candi Sewu construit à côté

Yogyakarta est le centre artistique de l'île, on ne peut pas échapper aux visites d'ateliers de batik et aux spectacles d'ombres de marionnettes, c'était une soirée bien farfelue et rigolote ! Les deux heures de brouhaha nous ont parues longues, on s'endormait entre deux scènes de marionnettes tellement les mouvements étaient rares! Mais surprise, juste avant qu'on parte les chanteuses nous ont invités sur le plateau et nous ont fait participer, un bon moment finalement!

La troupe au grand complet

Prêt ? Partez !

Oui celle-là ou l'autre, comme tu veux !

Balade très sympa en bécak avec le plus américain de tous les conducteurs de Yogya, un phénomène celui-là ! 

Pédale man, cadence man !

Premier arrêt au marché aux oiseaux et autres bêtes curieuses... Sympa à voir les bébêtes mais les pauvres chauves souris et les chouettes enfermées dans leur petite cage faisaient peine à voir.

Pas sûr que ce soit confort là...

Des inséparables

Pas mal ta nouvelle coupe ?!

Un pti chat malin

Deuxième arrêt au palais du sultan, Le Kraton. C'est dans cette enceinte qu'habite encore l'héritier d'une lignée de sultans très importante aux yeux des indonésiens depuis cinq siècles. Le musée expose des objets et des portraits de la famille, c'est bien kitch tout ça et le carrelage blanc 16x16 en toile de fond quel dommage !   

Un bras de fer les mecs ?

Un dernier petit massage indonésien à 4€ pour se détendre. Plutôt hard l'acupressure du massage javanais mais on se sent beaucoup mieux après !

Et on passe notre dernière soirée à déambuler dans la ville avant de s'offrir un p'tit retour en enfance dans une salle d'arcade yeah baby!

You're talking to me ?

Et voilà l'aventure indonésienne se termine. Au dernier moment, on a décidé de rejoindre Singapour par les airs, c'est le week end du grand prix de Formule1 on fonce, salut !